An.So aime l’idée de faire du beau, de créer une œuvre délicate et précieuse à partir d’objets et matériaux rejetés, mais avant tout, le propos qu’elle développe relève de l’intime.

Son travail n’est pas conceptualisé ou à proprement parlé anticipé, il vient de l’intérieur, de ce qu’elle vit, de ce qu’elle ressent dans sa plus profonde intimité.

C’est marquée par sa culture bretonne et ses influences gothiques qu’elle s’exprime naturellement à travers un univers baroque où les détails ouvrent les portes d’un monde onirique et surréaliste.

Une belle rencontre de Marguerite La Rochelaise.

An.So., en trois mots ?

La vache c’est dur ça ! (rires) J’ai envie de dire authentique, décalée et unique.

Ton plus beau souvenir ?

En dehors de la naissance de mes enfants bien sûr. J’étais à Madagascar, je venais de faire de la pirogue et j’étais complètement paumée. Nous avons débarqué sur une espèce de presqu’ile et marché pendant au moins cinq heures sous la chaleur. Nous finissons par rencontrer des gens, personne ne parle français. Un Monsieur court alors chercher la maitresse d’école du village, la seule à parler un peu français. Elle a ramené tous les enfants de sa classe qui nous ont chanté la bienvenue en malgache. J’en ai encore les larmes aux yeux en en parlant. C’était extraordinaire ce moment hors du temps au milieu de nulle part et cet accueil les bras ouverts.

Ton rêve le plus fou ?

J’en ai plein de rêves ! Je suis en train de construire un rêve actuellement. J’ai repris un ancien cinéma que je veux rénover en lieu d’expression artistique. De toutes sortes d’expression artistiques. Je ne sais pas si c’est mon rêve le plus fou mais c’est en tous cas une belle folie (rires).

« Félicité » de An.So.

Futur(s) projet (s) ?

Outre le projet de rénovation de l’ancien cinéma dont je viens de parler, ma prochaine exposition sera à Couseix à côté de Limoges. J’en ai une autre prévue à Lons le Saunier début 2024. Je vais également participer au Grand Bazar de Gisors car j’ai gagné le prix au dernier Salon Figuration Critique à Paris. Une série de petites choses agréables qui se mettent en place. Au niveau grand projet, j’aimerais monter un projet qui croisera toutes les disciplines artistiques, pas seulement les arts plastiques, avec du théâtre, de la musique. Mixer les compétences est quelque chose qui me tient vraiment à cœur.

Le(s) mot(s) de la fin ?

J’ai envie d’inviter les gens à se laisser aller à rêver. Je me raconte moi même de plus en plus d’histoires, cela devient un besoin. C’est notre survie en fait face au monde qui nous entoure.

An.So. @ Tous droits réservés

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