Georges Joussaume est artiste peintre. Empruntant aussi bien au pop art qu’au néoclassicisme, sa peinture, au travers des thèmes comme celui des serres, de l’atelier, du modèle, prend en réalité comme sujet la peinture elle même et son histoire…

Une belle rencontre de Marguerite La Rochelaise dans son atelier rochelais.

Georges Joussaume, en trois mots ?

Artiste peintre, un peu monomaniaque (rires) et famille.

Ton plus beau souvenir ?

Je vais te raconter un souvenir professionnel qui est lié à ma rencontre avec Kurt BLUM. Ce fut une rencontre totalement hasardeuse, pas du tout liée à un système de réseaux ou de relations comme cela se passe souvent. J’exposais déjà un peu à Paris à l’époque. Un ami me demande de présenter un tableau à La Rochelle dans le cadre des Rencontres Internationales dans la vitrine de son magasin. Passe alors un gars  qui voit le tableau et demande qui est l’artiste. Mon ami lui répond alors « Il habite juste à côté, je vous amène ». Ce gars me rencontre et décide alors de m’acheter un tableau. Quelques temps après j’expose à la FIAC à Paris. Ce gars dit alors qu’il va venir me voir. Lors de la FIAC, je rencontre Samuel BURI, un artiste assez connu à l’époque et je lui raconte ma rencontre avec ce gars, suisse comme lui. Il me dit alors « Tu connais Kurt Blum ?!? ». Il s’avère que c’était une personne très importante dans le monde de la culture en Suisse. Il a reçu un prix particulier pour son implication dans la culture, il a photographié tout le monde dans le milieu artistique de Bracque à Picasso en passant par Chagall et Fernand Léger, il a réalisé un film sur Kandinsky et de nombreux documentaires. Un type tellement modeste qu’il ne m’avait rien raconté de tout cela lors de notre première rencontre à La Rochelle. Il avait en plus une galerie en Suisse dans laquelle j’ai exposé par la suite. Nous sommes devenus de très bons amis. Il était hélas beaucoup plus âgé que moi et il n’est plus de ce monde aujourd’hui. C’est une rencontre qui a beaucoup compté dans ma vie. C’est dans ces moments là que l’on se dit que l’art peut parfois provoquer de magnifiques rencontres et que ce n’est pas uniquement un commerce.

Ton rêve le plus fou ?

Je n’ai pas vraiment de rêve le plus fou… J’ai un rêve en rapport avec la peinture. J’aurais aimé vivre une une situation dans laquelle l’on connaisse uniquement mon nom et que l’on adore mes peintures. En avoir tous les bénéfices financiers, en vivre très confortablement tout en me trouvant à l’écart de tout cela. Beaucoup d’écrivains ont réussi à faire cela et j’ai toujours trouvé cela formidable (rires).

Futur(s) projet (s) ?

Plus jeune j’étais assez accro sur les expos, j’en ai fait beaucoup. Maintenant ça ne m’excite pas trop. La galeriste avec laquelle je travaille le plus me talonne un peu pour que je fasse des expos mais je suis moins en recherche. Mon futur projet est maintenant de faire un tableau et surtout le finaliser (rires).

Le(s) mot(s) de la fin ?

De ma fin ? Ah non  (rires). Tout d’abord c’était très sympa de te recevoir ici. Il y a peu de gens qui s’intéressent à l’art de façon réelle. Toi c’est le cas et ça me plait. De plus c’est toujours très agréable de parler et échanger avec toi. Je suis ravi de cet interview.

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