Franck Mas développe depuis 2016 une recherche plastique et performative fondamentale sur les modes d’interprétations des textes dramatiques.

Une belle rencontre de Marguerite La Rochelaise lors de sa résidence à la Maison des Ecritures de La Rochelle.

Franck Mas, en trois mots ?

Trois mots ?… Je suis vivant.

Ton plus beau souvenir ?

Les premières choses qui viennent sont extrêmement intimes… C’est une sieste sur le vallon du Puy de Dôme avec mon ancien compagnon.

Ton rêve le plus fou ?

Je les réalise mes rêves. Le fait d’être là et de faire ce que je fais est déjà un rêve. Peut-être que le rêve le plus fou c’est de transformer ce qui pourrait être considéré comme de la folie en une réalité sensible. C’est ce que je crois que je fais. Je ne crois pas beaucoup à la folie en fait. Je crois plus en l’inadaptabilité et l’incompatibilité. L’inadaptabilité est souvent liée à une lucidité. Donc les fous sont peut être beaucoup plus lucides que les gens sérieux (rires). La folie est juste une modalité de gens normaux afin de comprendre la différence. Je n’ai pas de rêve fou en fait, je fais. Je ne projette rien. Un rêve fou sous entendrait que je pourrais être frustré si le rêve n’est pas atteint. Or ce paramètre d’atteindre quelque chose n’existe pas chez moi.

Topographie du souffle © Franck Mas

Futur(s) projet (s) ?

Je ne vais pas en parler car je suis très superstitieux. Le projet qui me tiendrait plus à cœur c’est d’avoir perpétuellement l’envie, de ne jamais être soustrait à l’envie. Mais concrètement je ne parlerais pas de mes projets. (rires)

Le(s) mot(s) de la fin ?

Ce n’est pas un mot de conclusion mais un mot de départ et de mouvement. Il n’y a jamais de conclusion mais une transformation permanente. Et cette transformation permanente ne peut se faire qu’avec le plus beau mot de la langue française qui est à la fois un début, un milieu et une fin, qui est en fait un mouvement permanent. Qui peut se dire en un seul ou en deux mots : envie et en vie.

Franck Mas © Olivier Vinot

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