Le photographe Aurélien Ferreira, alias LULAH, présente son exposition « STREET DREAMS » au Bons Vivants Café à La Rochelle jusqu’à fin mai 2024.

Une belle rencontre de Marguerite La Rochelaise.

Aurélien Ferreira, en trois mots ?

Ah c’est le genre de question que l’on pose à des proches ça (rires). C’est dur de se définir… Je dirais réservé, humain et curieux.

Ton plus beau souvenir ?

C’est ma première exposition en septembre octobre dernier à Saint Thorens près de Toulouse. La première fois où je montre vraiment mon travail à un public qui ne me connait pas. J’ai passé avant cela beaucoup de temps à poster sur les réseaux sociaux, à faire un travail personnel plutôt dans mon coin. C’est une grande étape qui m’a marquée, agréable et stressante à la fois. S’extérioriser, extérioriser son travail, l’assumer, le légitimer par l’exposition. Sa réussite est un grand et beau souvenir pour moi. Une belle aventure humaine aussi.

Ton rêve le plus fou ?

Rester en bonne santé le plus longtemps possible pour pouvoir continuer à faire ce que je fais : voyager, faire des images, rencontrer des gens, me dépasser. Je pense que j’ai commencé un parcours qui ne prendra jamais fin, sans autre but précis que de continuer d’aller vers les gens. Si j’arrive un jour à être à l’aise dans toutes les situations, si j’arrive à faire tomber mes propres barrières en photographie je serai très heureux.

UNE FEMME REGARDE SES ENFANTS PARTIR À L’ÉCOLE, SUR LE PÉRON DE SA MAISON DANS LE SUD DU BRONX, NY, 2022 © LULAH

Futur(s) projet (s) ?

D’ores et déjà continuer à faire vivre cette série photographique « STREET DREAMS » sur New York que j’avais pensé au départ comme l’amorce d’un projet plus grand sur les Etats Unis. Qui s’est finalement transformé en projet plus concret avec un début et une fin qui je pense évolue autrement maintenant. C’est un projet qui s’étirera sur plusieurs années, que je pourrais compléter au fil du temps. J’aimerais aussi travailler sur d’autres lieux aux Etats Unis, notamment La Louisiane, La Nouvelle Orléans et l’identité cajun. Travailler sur l’identité des français à l’étranger, tout du moins ceux qui ont un héritage français. Interroger, observer cette identité entre patrimoine historique et lieu de vie. Les confrontations et la préservation d’une langue sur un territoire où parfois la langue française a été interdite. Je pense que l’on forme une nation ensemble dans le fait d’échanger avec les autres, il est plus facile de vivre ensemble lorsque les barrières tombent. Il y a moins d’ignorance dans la communication et le partage malgré les différences. Le lien de la langue est intéressant à étudier, c’est un de mes futurs projet d’étude.

Je suis très attaché à La Rochelle, ma ville natale. C’était très important pour moi d’exposer ici. J’aime étudier le phénomène de transidentité entre les nations. J’aimerais d’ailleurs développer un projet entre La Rochelle et New Rochelle aux Etats Unis. Au Nord du bronx, New Rochelle a été fondée par 38 familles parties de La Rochelle. Je trouve intéressant de faire un lien avec les descendants par le biais de portraits croisés.

Le(s) mot(s) de la fin ?

Profitez de la vie !

Portrait LULAH -Aurélien Ferreira © Alexandre Ollier

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