Rencontre avec Renaud Dallet
Renaud Dallet s’est formé à la danse dès l’âge de sept ans au conservatoire de La Rochelle. Aujourd’hui danseur, chorégraphe, performeur, il aime se lancer dans des « essais chorégraphiques »
Une belle rencontre de Marguerite La Rochelaise.
Renaud Dallet, en trois mots ?
Joueur, rêveur et… c’est pas facile (rires) ! … Danseur.
Ton plus beau souvenir ?
Les rires avec ma promo où l’on éclatait de rire avant de monter sur scène. Et même sur scène.
Ton rêve le plus fou ?
Que tout le monde s’aime. Qu’il n’y ait plus de haine et l’arrêt des formes de discrimination comme le racisme, l’homophobie, la transphobie et le rejet de la différence.
Futur(s) projet (s) ?
En octobre novembre 2024 je vais mener des séries d’ateliers de création à l’hôpital psychiatrique de Pau sur invitation des Espaces Pluriels. Un projet porté par l’ARS Nouvelle Aquitaine et la DRAC Nouvelle Aquitaine. Un projet qui me tient à cœur par ce travail de médiation et création en hôpital psychiatrique. Un lien avec ma première création « Voir, toucher, s’aimer fort » créée en avril 2024 au TAP de Poitiers. D’autant que la genèse de cette pièce est née en hôpital psychiatrique, lorsque j’étais moi même patient. Du coup, me mettre ainsi à la création dans ce contexte avec des patientes et patients en hôpital fermé est une belle expérience. Nous allons créer ensemble pendant presque deux mois avec trois ateliers par semaine. Nous allons partager ensemble mes étapes de création et de réflexion. Et nous allons voir ce que nous allons créer tous ensemble. L’objet final sera un court métrage qui retracera toutes ces phases de création.
Ensuite, à partir de fin janvier 2025, je vais commencer une nouvelle résidence pour ma prochaine pièce qui s’appelle « De la buée et des chevaliers », un trio en hommage au travail de Steve Paxton. Artiste, jardinier, anarchiste, fondateur du contact improvisation. Cette pièce parlera aussi du geste de tendresse avec comme inspiration les différentes formes d’amour au moyen-âge et comment elles résonnent aujourd’hui. Ma première pièce était sur les gestes de soins et les gestes d’accueil. Cette seconde pièce sera sur ces gestes tendresse que je vois dans la danse contact.
Le(s) mot(s) de la fin ?
Ce condensé de questions a eu plein de résonnances en moi. Ce que l’on a pu vivre avec les violences racistes et homophobes et comment l’amour résonne maintenant avec mon nouveau projet. C’est très intense à l’intérieur de moi.
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