Après avoir plusieurs années dirigé le service d’action culturelle avec le Chantier des Francos et Francos Educ, Emilie Yakich assure désormais la co-direction des Francofolies avec Dimitri Gavenc depuis l’automne 2021.

Une belle rencontre emplie de joie et d’émotion.

Emilie Yakich en trois mots ?

C’est dur ça ! (rires)

Optimiste, créative, directe.

Ton plus beau souvenir des Francofolies ?

La création sous forme de parcours que nous avons proposé à l’occasion des 15 ans du Chantier des Francofolies. Cela se passait dans différentes salles du Muséum d’histoire naturelle où des artistes du Chantier des Francofolies (de Nicolas Jules, à Giédré, en passant par Ben Mazué ou Ours) se sont prêtés au jeu de proposer des mini shows acoustiques.

Plusieurs parcours existaient au sein du Muséum permettant au public de se déplacer en petit groupe, chaque groupe était guidé par un des spectateurs habitués du Chantier des Francofolies qui avaient accepté de nous aider pour ce moment.

Le final s’est déroulé dans le jardin des plantes, tous les participants ayant récupéré un ballon… Je te joins la photo de cet évènement qui m’émeut toujours beaucoup.  Il y a dessus les artistes, une partie de l’équipe des Francofolies, mais aussi des rochelais…pleins de rochelais.

© Les Francofolies de La Rochelle

Et ton plus beau souvenir personnel ?

Il existe une photo (je sais qu’elle existe mais je ne sais plus où elle est) où je me trouve sur le village public des Francofolies avec mes parents. Je pose devant l’affiche avec mes parents avec un sentiment mêlé de joie, de fierté et d’amour. Un véritable beau souvenir professionnel et personnel. Je suis très émue de t’en parler. Je suis arrivée de mon Tarn et Garonne à La Rochelle en qualité de stagiaire sur le Festival, je ne connaissais pas la ville, pas les organisateurs et pas plus que cela le Festival. J’ai fait partie de ces personnes qui ont été embarquées dans l’attraction Francofolies de La Rochelle sur laquelle on a du mal à mettre des mots.

Ton rêve le plus fou ?

Accueillir 1000 jeunes de toute la France comme cela avait été le cas en 97/98 dans le cadre de l’épopée Reebook.

© Les Francofolies de La Rochelle

Le(s) prochain(s) projet(s) ?

Dans notre réorganisation depuis 2021, nous avons vraiment souhaité mettre en place un véritable « projet Francofolies ». Il n’y pas un festival, le chantier, les Francos Educ mais un projet global Francofolies qui défend les jeunes artistes et des actions sociales et solidaires (programmes d’éducation artistique, dispositifs « quartiers libres », les billets suspendus avec le Secours populaire…).

En fait ce sont des projets multiples qui se déploient à la fois le temps du Festival des Francofolies mais également tout au long de l’année. Notre souhait étant d’être ancré sur notre territoire, travailler à sa protection, valoriser le travail des associations en lien avec l’océan notamment mais aussi fédérer des entreprises, recruter des personnes locales pour renforcer les équipes…

La crise sanitaire nous a permis de prendre du temps au sein de l’équipe afin de réfléchir à ce sur quoi l’on s’engage quelle que soit la situation. Qu’avons-nous envie de défendre ? Sur quels projets souhaitons-nous consacrer notre temps et notre énergie ?

Se sont ainsi dégagés trois axes prioritaires : la découverte, la solidarité et le territoire.

J’ai donc la charge du projet défini avec les équipes qui va passer par l’action du Chantier des Francos et la définition d’une nouvelle temporalité des Francofolies.

Dès septembre cette année nous organiserons des Classes Chansons avec intervention d’artistes en milieu scolaire (primaire et secondaire) sur La Rochelle, son agglomération et le département de la Charente Maritime.

Nous développons également la formation du P.R.E.A.C (Pole de ressources d’éducation artistique culturelle sur la chanson). Il s’agit d’une formation nationale pour les artistes et musiciens pour apprendre à monter des projets artistiques dans les établissements scolaires.

Donc ça c’est pour l’automne. En fin d’année nous annoncerons les premiers noms du prochain Festival des Francofolies, têtes d’affiche et découvertes. Et très rapidement en janvier nous présenterons la sélection des artistes du chantier des Francos.

Le printemps est plutôt dédié au travail d’accompagnement des nouveaux artistes arrivés dans l’équipe « Chantier » avec des sessions de travail.

Et en juillet c’est le Festival !

Par ailleurs nous relançons cette année les « Francos Reporters », que nous avons porté avec Catherine Levron des Affaires Culturelles de la ville de La Rochelle de 2009 à 2014. Grâce au Pass Culture nous relançons l’opération où des collégiens et lycéens seront de nouveau des media-reporters le temps du festival.

Le temps du Festival, du 13 au 17 juillet 2022, sera également le temps des « Folles Rencontres des Francofolies » où de belles découvertes seront à découvrir quotidiennement sous des formats différents : « Les Francos Stories «  – projections de documentaires musicaux chaque matin – , « Que dit la chanson de nous ? » – conversations entre un artiste et un chef cuisinier – « Les folies littéraires » – débats littéraires et musicaux- ou « J’ai la mémoire qui chante »  qui invite chaque jour une personnalité à raconter les chansons qui ont marqué leur vie.

Ainsi les spectateurs pourront venir voir les artistes en concert mais aussi se questionner sur leur vie, leur relation au plaisir de la table, comment la chanson a marqué leur vie.

« Les balades chantées », initiées en 2020 après le confinement, permet d’allier découverte patrimoniale et découverte artistique et « Les folies gourmandes » permettront aux festivaliers de goûter les plats préférés des artistes de la programmation dans plusieurs restaurants rochelais.

Dans ces « Folles rencontres » seront également proposées des expositions, une autre façon de se faire rencontrer les arts. Notamment cette année « Mignonisme » de Philippe Katherine en partenariat avec La Sirène et l’office de Tourisme et « La Rochelle sur Mer » en partenariat avec le Carré Amelot.

D’ailleurs certaines œuvres de l’exposition « Mignonisme » de Philippe Katherine resteront jusqu’au 2 septembre, notamment des Messieurs Rose…

A savoir aussi qu’en 2023, le Chantier des Francofolies fêtera ses 25 ans… Nous espérons bien à cette occasion être à nouveau une fabrique à souvenirs !

Le(s) mot(s) de la fin ?

Il faut croire en soi, se faire confiance, faire confiance au hasard. Il faut toujours dire oui. Je dis souvent oui en fait…

Ainsi je m’embarque dans de belles organisations de travail ou de projets…

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