Affiche David Selor Institut Culturel Bernard Magrez

David Selor, Fragile…

L’Institut Culturel Bernard Magrez présente l’exposition « Fragile » de l’artiste David Selor dans son espace consacré à la jeune scène artistique jusqu’au 27 mars 2022.

Affiche David Selor Institut Culturel Bernard Magrez

Le street artiste connu pour ses Mimils qui arpentent les rues de Bordeaux et de tant d’autres villes, investit la Galerie de ses œuvres où couleurs et personnages servent une poésie onirique.

David Selor aborde dans cette nouvelle exposition la fragilité physique des œuvres faites en extérieur, cette dimension est inhérente à l’être humain. Cela passe par un choix de support, de couleurs, de sujets afin de traiter de la solitude à plusieurs, de la dégradation qui embellit, et autres paradoxes comme l’amour et la haine, la rue et la toile…

Mimil de David Selor - Tous droits réservés 2

© David Selor

Après des débuts dans le graffiti en 2007, c’est en 2013 que la vie artistique de David Selor bascule, à l’occasion d’un service civique à Lisbonne dans un centre d’accueil pour personnes autistes. « Une épiphanie ». D’abord naïvement dessiné, les premières apparitions de son personnage phare, le Mimil, sont arrivées sur les murs de la ville, pour imager l’humain dans sa forme la plus instinctive.
Le Mimil, c’est le nom de l’espèce qu’il a donné à son personnage afin d’ouvrir les réponses à la fatidique question « qu’est-ce que c’est comme animal ? ». Il souhaite inviter ainsi le spectateur à se questionner sur ce qu’il raconte, ce qu’il rêve plutôt que sur sa nature même.

David Selor - tous droits réservés

© tous droits réservés

En 2014, Selor décide de se consacrer totalement à la peinture. Passé brièvement par les beaux-arts de Bordeaux la même année, il décide de créer son propre système, peindre dans la rue, mais dans le respect des biens d’autrui, inondant la ville de son personnage poétique. Le concept est simple, une couleur de fond uni, un personnage et une phrase philosophique.
Ses débuts avec le Mimil sont pour lui comme une thérapie grâce à ses messages, tantôt personnels, tantôt engagés ou humoristiques. Ses aphorismes résonnent chez les personnes qui l’ont soutenu sans conditions, un sentiment incroyable pour l’artiste.

« On me demande souvent ce que c’est, un chien, un renard ? Je n’ai jamais répondu à cette question. Je dis que c’est un Mimil. L’important, c’est qu’il fait, pas ce qu’il est. Ça peut être aussi tout simplement une personne avec un masque. »

David Selor et Mimil - Tous droits réservés

Mimil de David Selor

Désormais le travail de Selor à plusieurs facettes. L’artiste jongle entre l’atelier, les commandes murales, et son travail «Street Art». Des fresques toujours plus grandes s’invitent au fur et à mesure même si l’espièglerie de son Mimil continuera à s’immiscer toujours la où on ne l’attend pas.

David Selor devant trois de ses œuvres. © Céline Musseau – Sud Ouest

« Je suis artiste peintre multi-supports, reconnu aujourd’hui comme «street artiste».
Mon travail de rue m’a permis de faire connaitre mon personnage «Le mimil». Aujourd’hui, je vis cette exposition comme une renaissance, un point-virgule, et non comme un point qui fixerait mon identité visuelle à jamais. Je la vis plutôt comme une remise en question des fondamentaux qui composent mon travail, sur les murs ou sur la toile. Ce que je souhaite exprimer à travers mes tableaux, c’est une volonté de pérenniser mon travail, comme une trace de mon état d’âme actuel.
Mes peintures de rue ont la spécificité d’être très éphémères quand je peins sur des parpaings qui servent à protéger les maisons inhabitées. Et c’est le prix de ma liberté. Peindre par surprise sans l’accord d’un tiers me permet de faire ce que j’ai au fond de la tête sans contraintes intellectuelles ou artistiques. D’ailleurs jusqu’ en 2018 je ne signais que très peu de mes œuvres murales, je jouais en anonyme. Celles-ci sont faites en moins de 15 minutes et sont souvent qualifiées de naïves, imparfaites, instinctive, sensibles.
J’aborde dans cette nouvelle exposition la fragilité physique des œuvres faites en extérieur, cette dimension est inhérente à l’être humain. Cela passe par un choix de support, de couleurs, de sujets afin de traiter de la solitude à plusieurs, de la dégradation qui embellit, et autres paradoxes comme l’amour et la haine, la rue et la toile…

Mimil de David Selor - Tous droits réservés

© David Selor

Techniquement inspiré par des artistes comme Edward Hooper, Andrew Hem ou encore l’univers de la BD, ma plus grande source d’inspiration reste mes proches avec leurs joies et leurs mésaventures qui font écho en moi.
Mon désir est de créer des oeuvres honnêtes qui communiquent, en composant avec ma vision paradoxale de la vie. Je travaille sur plusieurs lectures dans des scènes suggestives afin de vous convier à imaginer l’invisible.
Ce que je peux résumer pour vous guider dans cette exposition «FRAGILE», c’est de créer vos propres histoires, en cherchant les différents degrés dans vos interprétations. Car ce sont les seules valeurs immuables dans mon travail de peintre. » David Selor

« Fragile » de David Selor, infos pratiques

« Fragile » de David Selor

Jusqu’au au 27 mars à l’Institut culturel Bernard Magrez – Château Labottière, 16 rue de Tivoli à Bordeaux.

Ouvert les samedis et dimanches de 13h à 18h – Tarifs : de 6€ à 8€

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