L’expression artistique de Michel Tabanou multiplie les supports et techniques : peintures, collages, assemblages, photocompositions, objets.

Une belle rencontre de Marguerite La Rochelaise à la suite de son exposition « Débarcadères » à La Maison du Port Atlantique La Rochelle.

Michel Tabanou © Tous droits réservés

Michel Tabanou, en trois mots ?

Madagascar, passion, optimisme.

Ton plus beau souvenir ou évènement marquant ?

Difficile de faire un choix ! Ma rencontre avec Philippe Soupault, co-auteur avec André Breton des « Champs magnétiques est un évènement marquant dans ma vie. J’avais la trentaine à l’époque, lui octogénaire, et j’ai eu la chance de le rencontrer à plusieurs reprises chez lui puis par la suite dans sa maison de retraite. Au fil du temps et de nos rencontres s’est tissé un lien et une véritable histoire. Il m’a formé une culture. Il était dadaïste, donc révolutionnaire, et il m’a appris sa vision de l’art. Nous avons beaucoup échangé, nous nous sommes écrit de nombreuses lettres jusqu’à son décès.

Ton rêve le plus fou ?

Essayer de comprendre comment je suis arrivé à faire tout ce que j’ai réalisé dans tous les domaines. Surtout ne jamais m’interdire de rêver, ni m’interdire de réfléchir. Etre constamment en éveil et attentif à ce qui m’entoure.

Futur(s) projet (s) ?

J’en ai trois à ce jour. Le premier est un projet d’exposition monographique de mes œuvres dans un lieu en Charente-Maritime . Mais je ne dévoile pas encore le lieu.

Le second est une exposition de livres d’artistes qui sera proposée à La Rochelle à la médiathèque Michel Crepeau. Trois cent pièces seront exposées de ma collection personnelle et du fond du Centre d’Art dont je suis le président depuis 2004, le Centre d’Art Rémanence situé dans le XVe à Paris. Je souhaite en faire une des plus belles expositions d’artistes en France depuis une trentaine d’années.

© Centre de documentation et de recherche d’Immanence

Enfin, le 17 janvier 2026 avec l’association Müe Dada à la Maison Müe à Périgny. Le 17 janvier 2026 sera le centenaire de la naissance d’un artiste majeur qui est aussi mon parrain : Robert Filliou, meilleur ami de mon père pendant la résistance. Je vais lire sa correspondance. Ce sera une lecture amusée, amusante, sérieuse, déconnante, qui correspondra à l’homme qu’il a été.

Le(s) mot(s) de la fin ?

J’aime beaucoup le cinéma. Les films américains notamment se terminaient toujours par le fameux « The end » mais ce n’est pas ce que je préférais. Mon préféré était le lion rugissant du début. Mon mot de la fin est d’avoir le tempérament de ce lion qui rugit qui va nous offrir un nouveau film. Car ma vie est un film (rires).

Second Cold War © Michel Tabanou

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