Artiste française basée à Rio de Janeiro, Marie Hego tisse des liens entre ses deux ports d’attache dans son travail artistique.

Une belle rencontre de Marguerite La Rochelaise lors de sa résidence à Intermondes – Humanités océanes pour présenter ses sculptures de vent « Wind ».

Marie Hego,en trois mots ?

Qui je suis moi vraiment en trois mots ? Pas facile… Artiste, France, Brésil.

Ton plus beau souvenir ou évènement marquant ?

C’est quand j’ai testé le projet de sculptures de vent à la plage. Je suis allé tester mes structures dans le Finistère en Bretagne. C’était ma première présentation en public, les sculptures sortaient juste de l’atelier. J’étais très contente de voir qu’elles prenaient bien le vent, que cela fonctionnait bien, que les couleurs se fondaient bien avec le paysage. Une personne est venue me voir pour m’interroger sur ce que je présentais. Je lui ai donc présenté mon projet artistique et cette personne m’a dit « C’est bien ce que vous faites car pour nous c’est loin les musées ». Je me suis alors dit que j’avais gagné ma journée car c’est pour cette raison que je fais tout cela : pour moi même car cela me fait du bien de créer et me donne de l’espoir et pour les autres car le partage est mon moteur.

Sculptures de vent par Marie Hego

Ton rêve le plus fou ?

Pouvoir réaliser touts mes projets artistiques. D’être soutenue dans ma création. Que ce soit apprécié et bien accueilli. C’est important, surtout lorsqu’on travaille dans l’espace public.

Futur(s) projet (s) ?

Continuer ce projet « Wind » et le présenter sur plein de plages de différents pays. Surtout pouvoir l’envisager avec plus de temps de préparation afin de transporter le matériel par bateau cargo à voile.

J’ai également un projet de podcast dû à mon ancrage avec le carnaval de Rio de Janeiro. J’ai tout de suite travaillé avec le carnaval à mon arrivée au Brésil. Cela huit ans maintenant que j’habite au Brésil et que je travaille dans la décoration des chars, dans leur structure. C’est le premier espace qui m’a accueilli où j’ai des racines en quelque sorte. J’ai beaucoup d’ami(e)s artistes qui sont pour moi les artistes les plus talentueux et les plus humbles que j’ai eu la chance de rencontrer. Il y a aujourd’hui une génération qui est en train de partir. mon idée est de réaliser un podcast fait d’interviews de tous ces artistes impliqués dans le carnaval.

Le(s) mot(s) de la fin ?

Il faut garder espoir et se dire que nous ne sommes pas seul(e)s. Ne jamais rien lâcher. Mes projets artistiques sont ma participation et me font beaucoup de bien par l’échange avec les spectateurs. Continuer à faire de l’art, continuer à le partager, à l’ouvrir toujours plus et le faire circuler.

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