Exposition de ERDOGAN KAPLAN
L’Atelier Bletterie, La Rochelle présente « The CEO of a tear factory » d’Erdogan Kaplan du 20 au 27 septembre 2024.
L’artiste Erdoğan Kaplan présente son exposition intitulée «Le PDG d’une usine à larmes», qui aborde les interactions entre la nature, les humains et d’autres espèces (les animaux), ainsi que les conséquences inévitables de ces interactions à l’ère moderne.
L’exposition tire son nom de l’une de ses œuvres, offrant à la fois une cohérence conceptuelle et une unité dans la présentation de l’exposition.
La salle d’exposition est conçue comme une usine, chaque œuvre étant considérée comme une partie de cette usine.
L’exposition traite de la destruction et de la dégradation causées par l’intervention humaine dans l’environnement. Les pratiques artistiques de Kaplan tournent autour de concepts qui interrogent la destruction des écosystèmes naturels, le rétrécissement des habitats animaux et les impacts de la dégradation environnementale sur la vie humaine.
Dans ses œuvres, Kaplan aborde les dommages causés à la nature et aux autres êtres vivants par des interventions humaines incontrôlées qui placent l’humanité au-dessus de la nature. L’objectif de l’artiste est d’attirer l’attention sur ces problèmes et de susciter la réflexion chez le public. En utilisant les moyens d’expression du cinéma dans ses œuvres, Kaplan structure ses pièces comme des séquences, des scènes et, de manière plus large, comme un scénario.
Son effort pour combiner les arts visuels et le cinéma lui permet de découvrir de nouveaux moyens d’expression et de créer des représentations plus puissantes.
Erdogan Kaplan, biographie
« Dans ses œuvres, Erdoğan Kaplan présente une perspective critique contre la vision qui considère le concept d’humanité comme la seule valeur centrale dans l’univers et qui légitime la domination et le contrôle sur ceux qui sont en dehors de cette valeur assignée.
Travaillant simultanément entre des disciplines multifacettes, telles que le cinéma et les arts plastiques, l’artiste construit un récit chaotique avec les histoires qu’il a accumulées, transférant des scènes de toutes les séquences d’un film sur un seul plan en deux dimensions. Tout comme les séquences se combinent avec les scènes pour former un film, ses peintures peuvent être lues comme une composition de scènes statiques. Les segments de film, qui se développent dans une ou plusieurs scènes et donnent une partie de l’événement, s’accumulent et capturent une atmosphère chaotique dans la peinture. L’atmosphère de ses peintures offre au spectateur l’expérience d’interpréter un écran de cinéma statique.
La pratique de travail multilingue de Kaplan réunit peinture et vidéo sur l’axe de la domination humaine sur la nature vivante et non vivante. Rassemblant des médiums tels que l’animation, la peinture, la vidéo, la performance et l’installation, le projet d’exposition retrace les histoires de sacrifice dans des peintures qui reproduisent la relation entre le concept de valeur centré sur l’humain, la nature et la ville, qui fonctionne comme un outil de pouvoir. Dans le récit de Kaplan, le sacrifice se concentre sur les créatures que nous sacrifions dans notre vie quotidienne à travers des interventions inconscientes.
Alors que la scénographie de Kaplan présente des architectures irréalistes mais familières, le récit de ses films animés transfère ces espaces de la peinture au cinéma avec une atmosphère chaotique onirique. La scène produit des compositions qui embrassent et reproduisent simultanément les significations du consumérisme, du capitalisme et de l’aliénation urbaine. Dans ces films, la scène agit non seulement comme un narrateur mais aussi comme une représentation de l’espace urbain.
L’installation « Le Dieu des Mouches » consiste en un boîtier répulsif pour mouches. Elle est accompagnée de deux moniteurs avec des images d’ autoportrait de Kaplan et d’une installation sonore. Alors que le son imitant la voix d’une mouche attire le spectateur vers l’installation, l’artiste fait une analogie avec un tueur de mouches qui attire le spectateur vers lui par la conspiration et cause sa mort. L’artiste conçoit l’espace d’exposition comme une « usine » et place le répulsif à mouches comme une machine produisant le son de l’usine. L’exposition intitulée « Le PDG d’une usine de larmes » tire son nom de l’une de ses œuvres, offrant à la fois une cohérence conceptuelle et une unité dans la présentation de l’exposition. » Texte de l’architecte et curatrice Dicle Bestas
« The CEO of a tear factory », infos pratiques
« The CEO of a tear factory »d’Erdogan Kaplan du 20 au 27 septembre 2024
Atelier Bletterie, 11ter rue Bletterie à La Rochelle – Entrée libre du mercredi au samedi de 14h à 19h.
Suivez l’actualité de l’Atelier Bletterie sur son site, Facebook et Instagram.